ACTUALITÉ
Réflexions et créations personnelles
L'art d'être multiple
Un échange avec Camille et Vianney dans le podcast "Raisonances"
Raisonances est un podcast de psychologie et de philosophie créé et animé par Camille et Vianney. J’ai eu plaisir à échanger avec eux sur "l'art d'être multiple, entre thérapie et coaching artistique". Nous avons abordé des sujets tels que la qualité de présence, l’écoute, la question du choix, la créativité du multiple et le clown, en lien avec mon expérience de la Gestalt thérapie. Un échange qui, peut-être, vous inspirera sur la confiance d'oser être qui vous êtes.
Autour du DJ:
la fraternité du dancefloor
A l’occasion de « Naissance d’un DJ », la belle série documentaire de Maxime BENETEAU et Fabien LASSERRE - diffusée dans "13h15 le dimanche" et disponible en replay sur les réseaux de France TV - j’ai rassemblé dans cette section mes différents écrits autour du DJ. Inspirés de mon expérience de la scène des musiques électroniques, ils célèbrent la créativité d'une figure essentielle du paysage artistique contemporain, ainsi que le besoin de fraternité au sein du collectif. Le dancefloor, soit l'environnement composé par le DJ, les participants et le lieu de l'éprouvé groupal peut être inspirant pour créer des relations à la fois esthétiques et thérapeutiques.
Un article « Du DJ au thérapeute: Esthétique temporelle du dancefloor » pour le numéro 59 de la revue GESTALT, Juillet 2023.
Un texte pour le catalogue de l’exposition « They came, they party’d, they left » du photographe et plasticien Olivier Degorce à la Galerie Intervalle, Paris, Mars 2015.
Un autre texte - amorce d'un projet littéraire - pour le recueil de photographies « Plastic dreams - rave and club scenes: 1991-1999 » de Olivier Degorce. Head banger publishing, Mars 2018.
Création: Sonivores - poèmes et dessins
Mes poèmes rencontrent les dessins de ML Colrat, artiste plasticienne et art-thérapeute.
SONIVORES est une rencontre entre deux voisins, tous deux animés dans leurs créations d'identités hybrides et sensorielles. Nous y expérimentons une logique de couple. Entre l'image et le texte, entre les vocables et les motifs. Entre le masculin et le féminin. Entre le bouleversement et le renouveau aussi. Nos supports se tournent autour. S'interpellent. Se séduisent. Se rapprochent et se touchent. S'épousent en se confrontant. De ce mariage naissent 16 enfants: les "SONIVORES".
SONIVORES est un livre d'artiste, auto-produit et imprimé à l'imprimerie d'art des Montquartiers (Issy-les-Moulineaux). Il est disponible en 2 versions et réservé à nos réseaux personnels:
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édition classique (16 duos poème et dessin) numérotée et tirée à 128 exemplaires
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tirage de tête, limité à 32 exemplaires, incluant en plus des 16 duos, un duo inédit - dessin rehaussé à la feuille d'or et poème écrit à la main (tirage de tête épuisé)
Pour en savoir plus, vous pouvez me contacter en utilisant ce formulaire.
Réflexion: Devenir un thérapeute humaniste
"Un homme, c'est quoi ?"Je me suis souvent posé la question. Comme il m'a été compliqué de façonner ma masculinité ! Durant mon enfance et ma jeunesse, les hommes autour de moi m'inspiraient souvent peur ou dégoût. Il m'était plus facile de m'exprimer avec mon féminin, d'écouter la peine des autres, de faire preuve d'empathie, de favoriser la concorde. Mon image des hommes n'était pas très valorisante. Ma sensibilité, à fleur de peau, manquait d'ancrage et de frontières. J'étais un être déséquilibré, voire mutilé. Semblable à ces créatures humaines primitives présentées par Platon dans un des mythes fondateurs de la sexuation (Le banquet). Zeus, maitre de l'Olympe avait puni nos ancêtres un peu trop orgueilleux à son goût, en les coupant en deux moitiés. Moi aussi, je recherchais cette moitié qui me manquait cruellement. Cette moitié d'homme pour que je puisse devenir un "Homme".
Sur mon chemin, j'ai découvert une ouverture, un passage, avec ma première psychothérapeute, Isabelle de Sainte Marie. J'étais focalisé sur le manque: manque de sens dans ma vie, manque d'engagement, peur de manquer. Avec son soutien, j'ai commencé à explorer mes zones d'ombre. J'ai appris à prendre soin de moi, en premier lieu, avant de m'occuper (un peu trop) des autres. Puis, il y eut une rencontre inespérée. Une amie m'a parlé du groupe continu de "Théatre-Clown Gestalt" de Rosine Rochette (comédienne du Théâtre du soleil et Gestalt thérapeute). J'étais à la fois curieux et anxieux à l'idée de jouer avec l'improvisation, dans le "ici et maintenant" de la situation sur scène. C'est la créativité de Rosine qui m'a attiré, mais au fur et à mesure, c'est son approche de la Gestalt thérapie qui m'a aidé à grandir dans un cadre sécurisé et bienveillant. J'ai contacté des ressources que je ne percevais pas en moi. J'ai exploré certaines "polarités", ces facettes a priori opposées (comme le masculin et le féminin, l'actif et le passif, la domination et la soumission). J'ai commencé à métisser ma façon d'être au monde, à nuancer, à m'émanciper de mes croyances. J'ai apprivoisé la responsabilité, moi qui étais tellement habitué à la déléguer à mon environnement. Sosthène Galbrun qui co-animait avec Rosine a été une figure masculine de thérapeute inspirante pour moi. Je pouvais être mon propre refuge et mon propre soutien. Je savais mieux sentir et exprimer mes besoins et mes envies, tout en respectant les autres. La peur du manque s'éloignait ; je réunifiais le puzzle de mon vécu.
Alors que je poursuivais mon travail personnel, ce fut comme une évidence. Il fallait que je me forme pour devenir Gestalt thérapeute. Pour donner aux autres ce que j'avais reçu grâce à un accompagnement humaniste.